Titre : NAZIS DANS LE MÉTRO
Auteur : Didier DAENINCKX Editeur : Folio policier - Gallimard Format : 11X18cm Nombre de pages : 164 pages Parution : décembre 2006 1re publication : 1997 Prix : 5,70€ ISBN : 978.2.07.034172.6 |
Quatrième titre de la longue lignée du Poulpe, l’ouvrage de Didier Daeninckx commence par le tabassage d’un voyageur, de retour au bercail, à la porte de son appartement parisien. La victime, un ancien écrivain, n’est pas un inconnu pour Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, qui subodore l’embrouille et se met en tête de connaître le fin mot de l’histoire. Fidèle à sa réputation, l’enquêteur autoproclamé surgit toujours le premier sur les coups, au bon endroit quand il le faut, joue les caméléons, manipulant aussi bien le baratin que la manière forte pour arriver à ses fins. Bien qu’il l’ait fin (le nez) l’inspecteur improvisé se le casse (le même nez) sur de fausses pistes. Quelques mots lâchés par le demi-occis, un manuscrit, un document informatique entraînent le lecteur dans une cavalcade parfois champêtre et très odoriférante, bien souvent sordide, glauque, écœurante.
Là, on retrouve le Didier Daeninckx, écrivain militant et éclairé, qui nous entraîne dans les milieux de la droite extrême, néonazie, pour une démonstration, documents à l’appui, de l’interpénétration possible/probable des extrémistes de tous bords, l’internationalisation des réseaux et le retour larvé (et très secret) de pensées qu’on croyait balayées. Dans cette partie de l’ouvrage, l’auteur excelle, démonte et démasque, en résonnance avec son héros redresseur de torts libertaire : là sont les meilleurs moments du livre.
Quinze ans après la première publication de l’ouvrage, le métro quitte parfois le souterrain pour circuler en aérien et la confusion des « ismes » de toutes sortes ne parait plus si improbable lorsqu’on observe les flux d’opinion actuels. Démonstration réussie de ce coté-ci.
Il y a cependant un hic : l’intrigue s’avère un peu courte, allongée par des digressions sans autre intérêt pour le lecteur de relâcher la pression par quelques détours bucoliques. Le pschitt des pistes qui se dégonflent est un peu facile même si le ballon mis à plat se permet quelques soubresauts. Mais l’on pardonnera volontiers ce petit penchant à la facilité car le message à passer a bien atteint son but, la lecture est confortable et le style de Didier Daeninckx révèle quelques formules savoureuses qui semblent n’appartenir qu’à lui.
Là, on retrouve le Didier Daeninckx, écrivain militant et éclairé, qui nous entraîne dans les milieux de la droite extrême, néonazie, pour une démonstration, documents à l’appui, de l’interpénétration possible/probable des extrémistes de tous bords, l’internationalisation des réseaux et le retour larvé (et très secret) de pensées qu’on croyait balayées. Dans cette partie de l’ouvrage, l’auteur excelle, démonte et démasque, en résonnance avec son héros redresseur de torts libertaire : là sont les meilleurs moments du livre.
Quinze ans après la première publication de l’ouvrage, le métro quitte parfois le souterrain pour circuler en aérien et la confusion des « ismes » de toutes sortes ne parait plus si improbable lorsqu’on observe les flux d’opinion actuels. Démonstration réussie de ce coté-ci.
Il y a cependant un hic : l’intrigue s’avère un peu courte, allongée par des digressions sans autre intérêt pour le lecteur de relâcher la pression par quelques détours bucoliques. Le pschitt des pistes qui se dégonflent est un peu facile même si le ballon mis à plat se permet quelques soubresauts. Mais l’on pardonnera volontiers ce petit penchant à la facilité car le message à passer a bien atteint son but, la lecture est confortable et le style de Didier Daeninckx révèle quelques formules savoureuses qui semblent n’appartenir qu’à lui.
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