Nom du magazine : BOOKS
Sous-titre : L’actualité par les livres du monde Numéro : 10 Périodicité : mensuel Format : 27X34cm Nombre de pages : 72 pages Parution : Novembre-Décembre 2009 Prix : 5,50€ |
Magazine littéraire de création récente (décembre 2008) dont le premier numéro feuilleté dans une librairie n’avait pas convaincu. Le numéro 10 (daté de novembre-décembre 2009) récupéré dans la boite à magazines de médiathèque affiche en gros titre « L’énigme du Coran ». Alors que sous les printemps arabes, dictatures et corruption s’écroulent face aux populations exaspérées et laissent place à des mouvances islamiques pour la plupart, pas inutile pour l’ignorant de se pencher sur l’Islam pour mieux comprendre. Occasion rêvée de décortiquer ce mensuel par une analyse complète dont on voudra bien excuser les tâtonnements puisqu’il s’agit d’une première chez Ed. et Doc.
Le dossier. Le dossier en question occupe quinze pages sur quatre colonnes, petits caractères (taille 10 voire 9), quelques illustrations non démesurées et format proche du tabloïd. C’est du dense. Pour décrypter « L’Islam à l’épreuve du texte », quatre articles tirés de magazines étrangers. Pour chacun des textes, une présentation rapide du contenu sous la forme d’un résumé (En deux mots), de l’auteur de l’article, de l’ouvrage de référence et de son auteur. C’est là l’originalité de ce mensuel littéraire, rubriques et articles viennent commenter un ouvrage ou une étude sur le sujet. Ainsi l’un d’eux, « L’islam contre ses démons », s’appuie-t-il sur un ouvrage de Carl W. Ernst intitulé Following Muhammad : Rethinking Islam in the Contempory World, traduction En suivant Mahomet, repenser l’Islam dans le monde contemporain. Autre particularité bien pratique, les notes de fin d’article sont traitées dans la page entre les colonnes 2 et 3. Quelques phrases clés, un encart « Sunnites et Chiites » et deux photos parsèment le texte de ruptures bienvenues. L’article se termine sur un dernier pavé « Pour en savoir plus » qui propose une quinzaine d’ouvrages pour approfondir. On est loin du survol habituel, Books s’est concentré, semble-t-il sur les questions clés.
Et le reste me dira-t-on ? Un document copieux annoncé en couverture fait le portrait en huit pages de Freeman Dyson, mathématicien et physicien américain de 85 ans, sceptique de l’effet de serre (ou plutôt de ses conséquences), un sceptique encombrant lorsqu’on découvre son CV. Et puis une dizaine de rubriques développées en quatre pages sur des sujets variés, histoire, littérature, économie, art. À la façon du dossier, chaque article s’appuie sur un livre (ou un document) et reprend le texte d’un journaliste, en général choisi avec discernement et ne sonnant pas le creux. On en a largement pour ses 5,50€. On apprend ainsi qu’une nouvelle biographie de Kafka le montre sous un nouveau jour et invite « le lecteur à se débarrasser de la kafkologie » en s’appuyant sur l’œuvre plutôt que la critique ou comment « l’arrivée du milliardaire Roman Abramovich à la tête de la Tchoukotka, dans le Grand Nord russe a bouleversé les repères et transformé l’identité des colons de 1950 ». Le choix des sujets sort des sentiers battus, les extraits publiés sont remarquablement rédigés et le lecteur peut toujours aller plus loin grâce à la bibliographie qui accompagne le sujet. Seul petit point noir, les nombreux ouvrages ainsi détaillés possèdent rarement une traduction française ce qui en limite l’exploitation possible. Quand on aura ajouté le traditionnel « Courrier des lecteurs », le « périscope », tour d’horizon des livres du monde à ne pas manquer, « Jadis et Naguère », retour sur le meilleurs des livres anciens et « SKOOB », l’insolite dans les livres, les « Francophilies », les « Bestsellers » et la « Censure » traités comme il se doit, c’est-à-dire sans excès, le tour d’horizon sera complet.
Bilan du voyage : Sous une pluie de livres comme on n’en voit pas ailleurs (ou tout du moins rarement), le lecteur invétéré est gâté surtout s’il est curieux ou intello. Des ouvrages complexes, même compliqués, hors mode, qui resteront toujours d’actualité, comme des témoins d’une époque. L’équipe éditoriale de Books est constituée d’excellents dénicheurs capables de monter au sommet de l’arbre pour y cueillir des textes rares et importants, du monde entier, pour une approche sociétale par le livre, loin des modes et du superficiel. Il est certain qu’à la lecture de ce magazine, la bibliothèque montdésirienne risque de s’enrichir sans grand danger de se tromper. Que demander de plus, sinon de vérifier qu’en 2011, les valeurs de magazine sont toujours présentes. Ce sera l’objet d’une future analyse d’un Montdésir ou d’un lecteur de ces pages.
Le dossier. Le dossier en question occupe quinze pages sur quatre colonnes, petits caractères (taille 10 voire 9), quelques illustrations non démesurées et format proche du tabloïd. C’est du dense. Pour décrypter « L’Islam à l’épreuve du texte », quatre articles tirés de magazines étrangers. Pour chacun des textes, une présentation rapide du contenu sous la forme d’un résumé (En deux mots), de l’auteur de l’article, de l’ouvrage de référence et de son auteur. C’est là l’originalité de ce mensuel littéraire, rubriques et articles viennent commenter un ouvrage ou une étude sur le sujet. Ainsi l’un d’eux, « L’islam contre ses démons », s’appuie-t-il sur un ouvrage de Carl W. Ernst intitulé Following Muhammad : Rethinking Islam in the Contempory World, traduction En suivant Mahomet, repenser l’Islam dans le monde contemporain. Autre particularité bien pratique, les notes de fin d’article sont traitées dans la page entre les colonnes 2 et 3. Quelques phrases clés, un encart « Sunnites et Chiites » et deux photos parsèment le texte de ruptures bienvenues. L’article se termine sur un dernier pavé « Pour en savoir plus » qui propose une quinzaine d’ouvrages pour approfondir. On est loin du survol habituel, Books s’est concentré, semble-t-il sur les questions clés.
Et le reste me dira-t-on ? Un document copieux annoncé en couverture fait le portrait en huit pages de Freeman Dyson, mathématicien et physicien américain de 85 ans, sceptique de l’effet de serre (ou plutôt de ses conséquences), un sceptique encombrant lorsqu’on découvre son CV. Et puis une dizaine de rubriques développées en quatre pages sur des sujets variés, histoire, littérature, économie, art. À la façon du dossier, chaque article s’appuie sur un livre (ou un document) et reprend le texte d’un journaliste, en général choisi avec discernement et ne sonnant pas le creux. On en a largement pour ses 5,50€. On apprend ainsi qu’une nouvelle biographie de Kafka le montre sous un nouveau jour et invite « le lecteur à se débarrasser de la kafkologie » en s’appuyant sur l’œuvre plutôt que la critique ou comment « l’arrivée du milliardaire Roman Abramovich à la tête de la Tchoukotka, dans le Grand Nord russe a bouleversé les repères et transformé l’identité des colons de 1950 ». Le choix des sujets sort des sentiers battus, les extraits publiés sont remarquablement rédigés et le lecteur peut toujours aller plus loin grâce à la bibliographie qui accompagne le sujet. Seul petit point noir, les nombreux ouvrages ainsi détaillés possèdent rarement une traduction française ce qui en limite l’exploitation possible. Quand on aura ajouté le traditionnel « Courrier des lecteurs », le « périscope », tour d’horizon des livres du monde à ne pas manquer, « Jadis et Naguère », retour sur le meilleurs des livres anciens et « SKOOB », l’insolite dans les livres, les « Francophilies », les « Bestsellers » et la « Censure » traités comme il se doit, c’est-à-dire sans excès, le tour d’horizon sera complet.
Bilan du voyage : Sous une pluie de livres comme on n’en voit pas ailleurs (ou tout du moins rarement), le lecteur invétéré est gâté surtout s’il est curieux ou intello. Des ouvrages complexes, même compliqués, hors mode, qui resteront toujours d’actualité, comme des témoins d’une époque. L’équipe éditoriale de Books est constituée d’excellents dénicheurs capables de monter au sommet de l’arbre pour y cueillir des textes rares et importants, du monde entier, pour une approche sociétale par le livre, loin des modes et du superficiel. Il est certain qu’à la lecture de ce magazine, la bibliothèque montdésirienne risque de s’enrichir sans grand danger de se tromper. Que demander de plus, sinon de vérifier qu’en 2011, les valeurs de magazine sont toujours présentes. Ce sera l’objet d’une future analyse d’un Montdésir ou d’un lecteur de ces pages.
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