lundi 22 octobre 2012

Michèle LESBRE - Un lac immense et blanc


Titre : UN LAC IMMENSE ET BLANC
Auteur : Michèle LESBRE
Editeur : Sabine Wespieser
Format : 14X18,3cm
Nombre de pages : 92 pages
Parution : avril 2011
Prix : 13,00€
ISBN : 978-2-85805-096-6







Sabine Wespieser affectionne les ouvrages courts et les écritures simplifiées à l’extrême. La première impression éprouvée à la lecture La Mer Noire de Kéthévane Davrichewy se confirme avec le lac immense et blanc de Michèle Lesbre. Quatre-vingt-dix pages en tout et pour tout d’une mise en page aérée et assez lumineuse pour la divagation d’une femme, sur une journée, autour du Jardin des Plantes et de la gare Austerlitz. Le lecteur est ainsi ballotté d’un point à un autre, suivant les méandres d’une narratrice au pas mal assuré dans une déambulation dont le fil rouge est blanc, comme la neige qui tombe depuis la nuit sur la ville. Le manteau blanc est souvenir, fait surgir « l’immense lac blanc » de l’Aubrac, Antoine le premier amour, le freux compagnon fidèle dans le parc, Ferrare sous la neige, ville du ressourcement qui conduit vers cet Italien, sur un quai de gare, pour un rendez-vous manqué. Un manteau blanc peut-être entrevu comme un espoir de quelque chose, mais qui agrège les souvenirs en un ensemble pas très consistant où plane plutôt l’absence, un bonheur passé mais révolu, recherché dans le crissement des pas. À moins que le Café Lunaire ne détienne la solution ou que tout s’efface avec la nuit.
Cette lente quête intime, dès le départ, semble vouée à l’échec, car on ne détecte pas bien ce qui la motive. Et la narratrice pas mieux que nous. Néanmoins on se laisse aller à la suivre d’une situation à l’autre parce que la lecture est agréable et la langue soignée, appuyée sur des références culturelles ou littéraires. En réalité, on n’attend guère de cette construction hétéroclite, une aventure personnelle sans grand relief qui fond comme une neige de printemps, une fois le livre refermé.

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