Titre : UN LAC IMMENSE ET BLANC Auteur : Michèle LESBRE Editeur : Sabine Wespieser Format : 14X18,3cm Nombre de pages : 92 pages Parution : avril 2011 Prix : 13,00€ ISBN : 978-2-85805-096-6 |
Sabine Wespieser affectionne les ouvrages courts et
les écritures simplifiées à l’extrême. La première impression éprouvée à
la lecture La Mer Noire de Kéthévane Davrichewy se confirme avec le lac immense et blanc
de Michèle Lesbre. Quatre-vingt-dix pages en tout et pour tout d’une
mise en page aérée et assez lumineuse pour la divagation d’une femme,
sur une journée, autour du Jardin des Plantes et de la gare Austerlitz.
Le lecteur est ainsi ballotté d’un point à un autre, suivant les
méandres d’une narratrice au pas mal assuré dans une déambulation dont
le fil rouge est blanc, comme la neige qui tombe depuis la nuit sur la
ville. Le manteau blanc est souvenir, fait surgir « l’immense lac blanc »
de l’Aubrac, Antoine le premier amour, le freux compagnon fidèle dans
le parc, Ferrare sous la neige, ville du ressourcement qui conduit vers
cet Italien, sur un quai de gare, pour un rendez-vous manqué. Un manteau
blanc peut-être entrevu comme un espoir de quelque chose, mais qui
agrège les souvenirs en un ensemble pas très consistant où plane plutôt
l’absence, un bonheur passé mais révolu, recherché dans le crissement
des pas. À moins que le Café Lunaire ne détienne la solution ou que tout
s’efface avec la nuit.
Cette lente quête intime, dès le départ, semble vouée à l’échec, car on
ne détecte pas bien ce qui la motive. Et la narratrice pas mieux que
nous. Néanmoins on se laisse aller à la suivre d’une situation à
l’autre parce que la lecture est agréable et la langue soignée, appuyée
sur des références culturelles ou littéraires. En réalité, on n’attend
guère de cette construction hétéroclite, une aventure personnelle sans
grand relief qui fond comme une neige de printemps, une fois le livre
refermé.
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